ÉTAT ET ASSOCIATIONS – De l’autonomie à l’encastrement idéologique

Cette étude propose une déconstruction épistémologique de la façon dont une pensée de l’État se développe au sein des associations, en montrant comment cette pensée permet en fait – à travers l’(auto)évaluation des associations elles-mêmes – à l’État de se penser lui-même et d’intégrer dans la conception et l’implémentation de ses politiques les formes de résistance des populations soumises à sa souveraineté.
Tombeau pour les luttes ? Pour une lecture non-programmatique des processus insurrectionnels

Sans évacuer la nécessité de penser les conditions matérielles d’une lutte sociale et ses retombées concrètes, cette analyse insiste sur leur irréductibilité aux motifs, aux trajectoires, aux succès et aux échecs auxquels une quelconque anticipation stratégique voudrait les prédestiner. Car c’est peut-être bien de cette part non-programmatique des luttes, rendue à la fois proéminente et nécessaire par et dans le contexte néolibéral, que surgissent les puissances effectives et singulières des mouvements sociaux qui font notre actualité.
Les limites des droits humains

Le registre des droits humains est devenu au cours des vingt-cinq dernières années la principale norme organisatrice de la conscience collective, en même temps que l’incarnation des valeurs fondamentales de l’ordre social et de l’action politique, en ce compris dans le champ associatif belge…
Pour une politique de l’expression

Cette étude se donne pour ambition fondamentale de contribuer à mettre en tension critique ce qui semble être devenu une pure évidence : l’idée que permettre aux gens de s’exprimer, c’est déjà faire de la politique. L’expression et la « participation » des populations se retrouvent aussi bien dans le management néolibéral le plus pur…
La pédagogie des opprimés de Freire, un projet radical pour l’éducation permanente

Comment les acteurs de l’éducation permanente, désireux de promouvoir l’émancipation sociale, peuvent-ils faire face aux multiples oppressions auxquelles sont confrontés les publics de leurs activités ?
« Tintin au Congo », une convocation permanente de l’Histoire

Cultivant un récurrent malaise, quand il n’est pas frappé d’amnésie, le devoir de mémoire colonial peut emprunter des voies fort curieuses. L’actualité belgo-congolaise la plus récente a ainsi braqué un projecteur sur « Tintin au Congo »…
Des sans-abris aux intellectuels de gauche : une résistance des mobilisés aux mobilisateurs ?

Si l’ensemble des populations faisant office de « populations cible » des luttes et mobilisations de gauche s’est progressivement élargi (aux chômeurs, aux « transmigrants », etc.), les SDF semblent à la fois réduits à leur passivité et à l’impossibilité de leur mobilisation politique…
S’émanciper par la culture ? De la sociologie à l’éducation permanente

Cette analyse aborde la question de l’expression de la culture populaire en critiquant l’ethnocentrisme de classe, c’est-à-dire la tendance de la part des classes dominantes à considérer toute forme d’expression propre aux milieux populaires comme une forme d’inculture ou comme une forme rudimentaire…
Religion et laïcité en éducation permanente

Dans l’hors-champs du théâtre des multiples polémiques qui divisent tant la société civile que l’État politique, la question des rapports entre laïcité et religiosité polarise radicalement l’espace de la citoyenneté et du débat public…
Qui est charlie ? – Du domaine de la liberté d’expression et de ses limites

Dans ce texte court mais incisif, Anne Löwenthal envisage la problématique de la liberté d’expression à partir de ses nombreuses mises en question contemporaines, en particulier celles qui découlent du développement des réseaux sociaux connectés, et des récents et dramatiques événements qui ont marqué, sous le motif du terrorisme, l’histoire de la presse. Sans les étouffer, mais sans en être le spectateur complaisant, les propos haineux doivent faire l’objet d’une démarche active. L’auteure propose, justement, de penser le travail de modération non pas comme une censure, mais comme un travail culturel d’éducation permanente.