Projet de cohésion sociale : forcer la paix ou construire la lutte ?

Cet entretien nous donne un éclairage sur la situation dans les logements sociaux bruxellois, à travers un regard situé : celui d’un ancien assistant social qui travaillait dans un projet de cohésion sociale (PCS). Les PCS sont des dispositifs d’accompagnement social qui visent à rendre plus harmonieuse la cohabitation, …

17 mots pour en finir avec le sans-chez-soirisme

À la fois analyse et manifeste, le texte ambitionne d’élucider une énigme : pourquoi le sans-chez-soirisme explose en Belgique et implose en Finlande ? Pour que les Belges deviennent des Finlandais comme les autres, il suffit de les convaincre que le sans-chez-soirisme n’est pas une fatalité, ni même un « problème social », mais un « choix de société »…

Le numérique comme marché associatif

Permanences Critiques 8. Le numérique comme marché associatif. Une analyse de Nicolas Marion.

À partir d’une analyse critique des tenants et aboutissants d’une tendancielle et récente « politisation » des débats autour des problématiques relatives aux inégalités numériques au sein de la société belge, cet article propose de s’intéresser aux motifs de la montée en puissance, au sein de la société civile…

Affilier avant tout. Les conditions d’un travail inconditionnel auprès des « grands vulnérables »

Permanences Critiques 8. Un Varia de Marc-Henry Soulet

Pourquoi accompagner les « grands exclus » est-il si difficile ? Tant dans une logique de réduction des risques que dans celle du logement d’abord, les nombreux écueils de la prise en charge viennent témoigner de la difficulté et de la dureté d’un tel accompagnement (pour les professionnels comme pour les accueilli·e·s).

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Navigations épistémiques à l’encontre du monologue de la psychiatrie

L’injustice épistémique est un concept de plus en plus mobilisé par les personnes psychiatrisées. Il permet de reconnaitre les formes d’oppression dans la production de savoirs expérientiels face aux discours dominants de la psychiatrie.

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Violences conjugales : quelle(s) justice(s) ?

Cette étude a pour but d’analyser le rapport qu’entretient la justice pénale avec les violences conjugales et de questionner le réflexe punitif qui préconise un durcissement des peines comme réponse privilégiée auxdites violences. Il s’agira de montrer qu’il existe d’autres manières, parfois plus

L’économie du télétravail

Illustration de "L’économie du télétravail".

Quels sont les processus sociaux et économiques qui sous-tendent le télétravail comme modalité de mise au travail dont l’essor depuis la pandémie de la Covid-19 a été spectaculaire ? Et en quoi peuvent-ils être comparés à ceux façonnant des situations de travail elles-mêmes redéfinies par la digitalisation ?

Quand le digital s’attaque au travail social

Quand le digital s’attaque au travail social.

Lorsque ce sont les travailleurs des services et des administrations publiques qui passent au télétravail, on assiste à une digitalisation du guichet social aux effets délétères. Alors que les travailleuses et travailleurs sociaux sont forcés de devenir officieusement des sous-traitants des services qui refusent dorénavant de prendre en charge l’accueil et l’accompagnement des usagers

BruZelle : précarité menstruelle et associative

BruZelle : précarité menstruelle et associative

« Brisons les tabous. Changeons les règles ! » : voilà le mot d’ordre de BruZelle, une association belge qui œuvre à la lutte contre la précarité menstruelle depuis 2016 notamment en organisant des collectes et des distributions de serviettes menstruelles jetables.

Penser et combattre les dominations structurelles

Penser les dominations structurelles

Cette étude propose une critique des concepts de discrimination et de privilège qui sont souvent mobilisés pour penser les phénomènes d’inégalités et de dominations sociales (racisme, sexisme, inégalités de classes, etc.). En montrant que ces notions et certains de leurs usages au sein des milieux associatifs…

ÉTAT ET ASSOCIATIONS – De l’autonomie à l’encastrement idéologique

Cette étude propose une déconstruction épistémologique de la façon dont une pensée de l’État se développe au sein des associations, en montrant comment cette pensée permet en fait – à travers l’(auto)évaluation des associations elles-mêmes – à l’État de se penser lui-même et d’intégrer dans la conception et l’implémentation de ses politiques les formes de résistance des populations soumises à sa souveraineté.

Vingt thèses sur l’actualité intempestive de l’enquête ouvrière

enquête populaire et éducation populaire

Enquêtes militantes, enquêtes ouvrières, enquêtes populaires : on ne peut que se réjouir de voir aujourd’hui la question de l’enquête resurgir, en discours et en actes, au sein du secteur associativo-militant. Nous avançons ici quelques réflexions concernant le statut de l’enquête comme pratique de production collective d’un savoir militant

L’autoritarisme discret du technocapitalisme

Pistes de réflexion pour une décroissance numérique.

Que penser de la concomitance, voire de l’intrication de l’extension massive du numérique dans nos sociétés et un certain devenir autoritaire du capitalisme contemporain ? Telle est la problématique au centre de cette étude : à partir d’une généalogie croisée de ces deux réalités, il s’agit ici d’évaluer d’une part si c’est le système technique du numérique lui-même qui doit…

Les limites des droits humains

Les limites des droits humains

Le registre des droits humains est devenu au cours des vingt-cinq dernières années la principale norme organisatrice de la conscience collective, en même temps que l’incarnation des valeurs fondamentales de l’ordre social et de l’action politique, en ce compris dans le champ associatif belge…

Du sujet politique en éducation permanente. Quelle définition pour quels enjeux ?

Du sujet politique en éducation permanente

« Précaires », « pauvres », « milieux populaires », « exclus », « défavorisés », « démunis » … sont autant de catégories sociales dont l’usage est commun mais qui, dès qu’on y regarde de plus près, n’échappent pas au flou descriptif dès lors qu’il s’agit d’expliciter les rapports sociaux qui sous-tendent ces conditions subalternes…

Pour une politique de l’expression

Pour une politique de l'expression

Cette étude se donne pour ambition fondamentale de contribuer à mettre en tension critique ce qui semble être devenu une pure évidence : l’idée que permettre aux gens de s’exprimer, c’est déjà faire de la politique. L’expression et la « participation » des populations se retrouvent aussi bien dans le management néolibéral le plus pur…

Du corps au contrôle : enjeux de la corporéité dans le capitalisme contemporain

Du corps au contrôle dans le capitalisme contemporain

De l’oppression à la domination, les puissances du corps sont, peut-être aujourd’hui plus que jamais, au centre de ce qui à la fois rend docile au pouvoir et permet d’y résister. Le capitalisme contemporain, néolibéral, se configure comme un paradigme qui, parfois avec une violence et un sadisme sans précédent historique…

L’espace publicitaire – de l’hégémonie culturelle de la marchandise – Autour des luttes pour la réappropriation de l’espace public

Espace publicitaire vs espace public

« L’opinion publique, cette force insaisissable et toute-puissante, de laquelle personne ne peut s’affranchir, est dominée par la Publicité »
Jules Arren – Comment il faut faire de la publicité (1912, Paris)

Quelle capacité a-t-on, comme usager, pour résister à l’appropriation massive de l’espace public par les logiques de promotion et de publicité ? Plus précisément, n’y a-t-il pas une altération fondamentale de notre capacité critique dans cette exploitation privée de notre attention, formant ainsi une relation de domination où la logique de la marchandise est imposée unilatéralement à la société civile ? Cette analyse propose d’analyser cette problématique en montrant comment, à travers la transformation de l’espace public en espace publicitaire, ce qui apparaît comme un simple canal de communication diversifié et démocratique (l’espace public) devient le territoire exploité d’une hégémonie culturelle de la marchandise et de sa consommation. Elle propose en outre d’évaluer de façon critique les initiatives de réappropriation de l’espace public qui luttent contre la publicité et ses effets pervers.

Toute mixité est-elle bonne à prendre ?

Mixité et diversité culturelle

Dans le cadre d’une réflexion sur la question de la diversité menée en partenariat avec l’Université Populaire d’Anderlecht s’est, rapidement, posée la question de la mixité entendue comme injonction récurrente des politiques sociales et culturelles encadrant les milieux associatifs. Bien plus, l’idéal de mixité et de diversité multiculturelle se révèle être très mobilisateur pour toute cette « classe d’alternative » que constituent les travailleurs du socio-culturel, les conduisant parfois à méconnaître les présupposés et les inégalités que déguise ce même idéal. Quels sont ces présupposés ? Peut-on les dépasser et conserver quelque chose d’une telle idéologie ? Injonction à la mixité et autonomie sont-elles compatibles ? Tel est l’objet de cette courte réflexion, critique et introductive.

Le travail, langue d’Ésope de l’économie ?

Travail et économie

Dans un contexte où de plus en plus de débats et de spéculations autour du travail et du rôle qu’il joue au sein de l’économie voient le jour, Paul Löwenthal tente une déconstruction des discours et mécanismes simplistes qui sont évoqués à ce sujet, notamment par nos dirigeants politiques, et nous invite à considérer le travail dans toute sa complexité, c’est-à-dire dans la duplicité de son exploitation historique : comme aliénation fondamentale des forces et capacités humaines d’une part, et comme condition sine qua non pour assurer la survie et la reproduction des systèmes humains d’autre part.
En d’autres termes, il s’agit de comprendre la double nature du travail : comme coût et comme ressource de l’économie. Suivant l’orientation choisie, les outils critiques qui envisagent cette matrice sociétale peuvent faire émerger des enjeux très différents : comment penser alors les orientations fondamentales de l’économie capitaliste contemporaine à partir de cette double nature du travail ?