Tous les êtres humains naissent libres et égaux en droits, surtout les hommes

Manifestation avec de grande banniere avec des slogans feministes
© Jeanne Menjoulet

Le 8 mars, c’est la journée internationale des droits des femmes. Des droits bafoués ce jour-là comme tous les autres jours.

La mission de l’ARC est de lutter pour une société plus juste par le biais de la promotion et de la protection des droits culturels. De notre point de vue, en tant qu’association d’éducation permanente, il s’agit défendre les capacités de chaque individu à exercer tous ses droits.

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y a du travail. Ce travail, nous le menons au quotidien dans nos activités, nos événements, nos publications. Lors de la journée internationale des droits des femmes (le 8 mars), nous marquerons le coup au sein de notre association de manière symbolique, entre travailleur.euse.s, car nous pensons qu’il est important d’accorder de l’importance à  cette date. Elle est portée par de nombreuses associations féministes et par de nombreuses militantes et nous les soutenons bien entendu et cela pour des raisons évidentes mais qu’il nous faut hélas rappeler, puisqu’ici aussi, on est loin du compte :

Au-delà de la maladie et de ses ravages, la crise covid aura eu sur les femmes deux effets majeurs : la mise en lumière des conséquences des inégalités de genre et… leur aggravation. Et ici encore, les pouvoirs publics tardent à tirer les leçons de deux années qui n’en ont pourtant pas manqué.

Isolement, graves problèmes financiers, exposition en première ligne, en ce compris les métiers les plus difficiles et les moins bien rémunérés, maltraitances intrafamiliales… les femmes sont encore, dans notre pays, plus exposées que les hommes.

Il n’est évidemment pas question de se partager plus équitablement les parts d’un gâteau avarié. Ce que demandent les femmes, c’est qu’enfin notre système comprenne qu’il est structurellement inégalitaire et prenne les mesures qui s’imposent, pour tout le monde.

Pendant la pandémie, certains abris pour femmes (pas tous) ont vu leur capacité augmentée de quelques lits. Ca n’a pas duré. Les violences intrafamiliales ont pourtant augmenté.

Pendant la pandémie, les métiers les plus pénibles et les plus exposés ont vainement réclamé une reconnaissance au-delà d’applaudissements bienveillants qui ont fait long feu. Les secteurs médicaux, les aides à domicile, les services sociaux de première ligne, les supermarchés… tous ces secteurs emploient des majorités de femmes. Quant aux familles monoparentales, elles sont à 80% composées de mères avec enfants.

Toutes ces femmes sont aujourd’hui plongées dans une situation que les prix de l’énergie ne font qu’aggraver.

Notre système qui a décidé depuis quelques décennies de reporter ses responsabilités sur les individus semble à cet égard aussi ne pas avoir évolué d’un iota, lui qui aime à nous répéter qu’« il n’y a qu’à » (‘Il n’y a qu’à consommer moins’, ‘il n’y a qu’à isoler vos habitations’), comme si individuellement on avait une prise sur une situation structurelle qui désormais contrôle, stigmatise, sanctionne et nous fait payer le prix colossal de son inaptocratie.

Cette journée internationale des droits des femmes a plus que jamais toute sa raison d’être. Et ce ‘plus que jamais’ a quelque chose de désespérant, a fortiori quand on sait que dans leurs discours, nos dirigant.e.s politiques sont tous.tes préoccupé.e.s par le problème.

À l’ARC, nous sommes tous les jours confronté.e.s à cette réalité. Les femmes sont majoritaires dans nos activités, dans nos équipes de volontaires, dans nos services de première ligne. Nous avons consacré certains de nos événements publics à ces questions et nous souhaitons aujourd’hui vous inviter à prendre part à l’une ou l’autre des activités organisées ce 8 mars pour répéter, puisqu’il le faut, qu’en Belgique en 2022, non, les femmes et les hommes ne naissent pas libres et égaux.ales en droits.

Outre la grève des femmes qui a lieu le 8 mars en Belgique et un peu partout dans le monde pour mettre en évidence le rôle important que joue le travail des femmes dans le fonctionnement de la société, voici les actions que nous avons repérées autour de nos antennes :

Bruxelles

  • Le lundi 7 mars de 19 à 21h : Rencontre/Débat avec Mathilde Blézat chez Garance asbl : Pour l’autodéfense féministe. Infos : cliquez ici
  • Le mardi 8 mars de 14 à 16h30 au départ du Carrefour de l’Europe : Marche mondiale des femmes
  • Trouvez aussi des infos sur la page facebook du Collectif 8 mars Bruxelles en cliquant ici.

Liège et Verviers

  • Une série d’actions seront menées à Liège. Vous en découvrirez plusieurs en cliquant ici.
  • Trouvez aussi des infos sur la page facebook du Collectif 8 mars Liège en cliquant ici.

Namur

  • Trouvez aussi des infos sur la page facebook du Collectif 8 mars Namur en cliquant ici.

La Louvière

  • Le mardi 7 mars à 16h, au départ du centre Fedasil de Morlanwelz : marche de 5 km réservée aux femmes organisée par Les Louves en marche
  • Le mardi 8 mars de 18h à 20h30, place Mansart : Debout les femmes !