Penser et combattre les dominations structurelles
Cette étude propose une critique des concepts de discrimination et de privilège qui sont souvent mobilisés pour penser les phénomènes d’inégalités et de dominations sociales (racisme, sexisme, inégalités de classes, etc.). En montrant que ces notions et certains de leurs usages au sein des milieux associatifs…
Les limites de l’individualisation des dominations
Cette analyse propose une définition et une critique de l’individualisation des dominations qui a cours dans certains usages militants des notions d’intersectionnalité et de privilèges. Que désigne-t-on par une telle « individualisation des dominations » ? Quelles en sont les limites, tant sur un plan théorique que stratégique ?
Par-delà le couple discrimination-privilège
On reproche souvent aux concepts de discrimination et de privilège de ne se concentrer que sur la dimension « micro » ou individuelle des inégalités, alors qu’ils permettent en réalité de nommer l’existence de rapports sociaux et de rendre visible l’effet des structures dans la vie quotidienne. Pour autant, ils ne suffisent pas pour comprendre la manière dont le pouvoir fabrique des subjectivités, ni comment les individus y résistent.
Née de la lutte
Contrairement à la critique d’autres formes de pouvoir comme le capitalisme ou le patriarcat, la critique du racisme est souvent dépourvue d’une description claire et univoque de l’opération qui définit le racisme en propre. S’opposant à une telle indétermination conceptuelle, cet article s’inspire des philosophes africains-américains contemporains Leonard Harris et Tommy Curry qui définissent le racisme comme fondé sur des opérations d’abrègement de la vie ciblant des populations perçues comme abjectes ou indignes.
Penser la fracture numérique ou la résistance à la numérisation ?
La massification du recours aux technologies informatiques accentue des inégalités sociales déjà bien présentes. La notion de fracture numérique et les politiques d’inclusion ou d’appropriation focalisent l’attention sur des « victimes » que l’on pourrait sauver. Néanmoins, si nous changeons de point de vue, nous pouvons voir ces personnes comme des acteurs et actrices politiques qui remettent en question la numérisation elle-même, et pas seulement la manière dont ils et elles devraient s’y adapter.