Le non marchand dit
STOP !
- Au manque de reconnaissance
- Au manque de soutien à la politique d'emploi
- Á la mise en danger des emplois APE et ACS
- Aux subventions instables et coupes annoncées
- Au manque de concertation avec le secteur
Non content de plonger les plus vulnérables d’entre nous dans une plus grande précarité et de démultiplier le nombre de personnes passant sous le seuil de pauvreté, le gouvernement Arizona menace toute la composante de notre société qui leur vient directement en aide : le secteur non marchand.
Santé, éducation, culture, cohésion sociale, aides de première ligne… toutes ces composantes, déjà obligées de bricoler des solutions avec des moyens insuffisants se voient désormais menacées dans leurs emplois.
La situation est à ce point catastrophique que même le gouvernement wallon, pourtant lui aussi composé du MR et des Engagés, tire aujourd’hui la sonnette d’alarme : les mesures de l’Arizona nous mènent droit dans le mur. Notre secteur est aujourd’hui comme demain plus indispensable que jamais.
Avec ses services de première ligne et ses projets en éducation permanente, l’ARC se situe au cœur de l’action à destination des publics les plus précarisés de notre société : les victimes d’une numérisation devenue facteur d’exclusion sociale, les sans-chez-soi, les mamans solo, les familles qui n’arrivent pas à boucler leurs fins de mois, les personnes sans papiers, les étrangers.es qui sont privées de tout sauf du travail au noir.
Les associations et institutions avec lesquelles nous menons nos activités au quotidien viennent en aide à tous ces personnes. Elles constituent le ciment de notre société. Sans ces structures et les équipes qui les composent, l’État serait dans l’obligation morale mais aussi économique de gérer des problématiques qu’il fait mine aujourd’hui d’ignorer. Or, très clairement, il n’y parviendrait sans doute pas au regard de la complexité des situations rencontrées, de l’expertise de terrain nécessaire, de la volatilité de ces publics, de l’impossibilité de faire rentrer dans des schémas pré-établis les parcours et aléas de la vie, mais aussi de l’agilité nécessaire pour créer, imaginer, penser les processus et dispositifs garants du contrat social que nous accompagnons au jour le jour au sein du secteur non-marchand.
Las… le pouvoir politique en place envisage de diminuer encore les ressources attribuées au secteur non-marchand, notamment en touchant au dispositif de mise à l’emploi APE (Wallonie) et ACS (Bruxelles). Un dispositif indispensable pour soutenir ce secteur et auquel plusieurs centaines d’associations ont recours, permettant ainsi de financer plusieurs milliers d’emplois de première ligne.
C’est pourquoi, nous nous joignons avec détermination aux mouvements de protestation en cours. Nous refusons ce dénigrement humiliant et déconnecté de la réalité de terrain dont nous faisons l’objet depuis les dernières élections. Nous nous élevons contre les menaces sur nos emplois, nos publics, nos missions. Nous exigeons des concertations dignes de ce nom, loin des slogans populistes et des a priori.
Nous voulons que nos emplois soient stabilisés. Nous voulons que nos projets soient pérennisés. Nous voulons pouvoir continuer à fédérer, soutenir, aider et émanciper ceux et celles, qu’iels aient ou non un emploi, qui sont sans cesse stigmatisé·e·s et persécuté·e·s par un pouvoir à la vision politique et économique court termiste. Un pouvoir politique qui loin de protéger les citoyen.nes, menace les fondements mêmes de notre société, la solidarité, l’inclusion, l’éducation. La facture à payer pour notre pays de ces politiques mortifères sera très lourde, il n’est guère besoin d’être un oracle pour le savoir (tous les économistes dignes de ce nom l’expliquent depuis longtemps).
Nous ne voulons pas renoncer, et nous ne nous lasserons pas d’exiger de la considération pour notre travail et notre raison d’être, le bien-être collectif et partagé au sein de notre société.