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Chaque mois, nous vous proposons un regard sur nos actions engagées, politique et culturelle. À travers nos projets, ateliers, publications et événements, l’ARC vous invite à réfléchir, débattre et agir ensemble pour une société plus juste, solidaire et démocratique.
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L’article 27 de la Déclaration universelle des droits de l’homme garantit les droits culturels, notamment le droit de toute personne de prendre part librement à la vie culturelle de la communauté, de jouir des arts et de participer au progrès scientifique et aux bienfaits qui en résultent. Chacun doit pouvoir être libre de s’exprimer notamment sous une forme artistique, libre de choisir ses pratiques culturelles, libre de ses identifications culturelles et du sens qu’il donne à son mode de vie, et d’en changer à son gré. Ces droits sont-ils aujourd’hui menacés au même titre que les droits fondamentaux du travailleur à la pension, au repos, au soutien en cas de perte d’emploi, … ? Aujourd’hui, rentabilité existentielle et économique deviennent intrinsèquement liées dans l’esprit et le discours d’un nombre croissant de décideurs et commentateurs. Aujourd’hui, la liberté d’expression est menacée car plus que jamais les injonctions nous pressent de prouver notre utilité.
Depuis plusieurs décennies, Action et Recherche culturelles, acteur du secteur socio-culturel en Fédération Wallonie Bruxelles, défend et promeut l’accessibilité aux droits culturels pour tous et toutes. Notre association défend également son droit à exister au sein d’un écosystème vivant, multiple, nourri par la passion, l’engagement, la créativité, la solidarité, l’analyse et le travail de terrain. Cet écosystème, c’est celui du secteur non-marchand, un secteur indispensable à l’équilibre de nos sociétés. Un secteur auprès duquel les pouvoirs publics ont délégué des missions essentielles qui touchent à tous les secteurs d’activité. Au sein de cet écosystème, le secteur de l’éducation permanente constitue une spécificité belge dont nous pouvons être fier.es. Une spécificité à chérir et préserver.
Nous considérons ce secteur comme un secteur clé, garant de la démocratie culturelle et des droits culturels. Nous considérons le développement de l’esprit critique comme une condition de la participation démocratique et un gage pour la défense de tous les droits fondamentaux (économiques, sociaux, culturels, environnementaux, civils et politiques). Nous partageons la conviction que l’éducation permanente représente le socle des politiques culturelles et nourrit les liens entre les différents secteurs.
Nous voulons faire confiance à la nouvelle Ministre présidente en charge de l’éducation permanente, pour défendre le secteur alors même qu’il demeure sous-financé. Nous voulons faire confiance mais nous devons rester vigilants. C’est pourquoi nous voulons aussi faire entendre notre voix et celles des publics auprès desquels nous agissons au quotidien dans nos ateliers et animations, nos donneries, nos permanences numériques, dans notre revue Permanences critiques et au-delà. Nous voulons que cette voix raisonne avec celles des milliers de travailleurs du secteur et de personnes impactées positivement par nos projets. C’est pourquoi nous soutenons les mouvements de grève mensuels, les rassemblements, les actions qui font entendre cette voix. C’est pourquoi à l’ARC nous poursuivons avec encore plus de conviction notre travail, nos projets, nos missions. C’est pourquoi nous espérons que notre force de conviction infusera dans les sphères qui méconnaissent nos actions et que tous les pouvoirs publics avec lesquels nous collaborons avec joie jour après jour (CPAS, communes, administrations) se feront le relais de celles-ci auprès du plus grand nombre.

Depuis plus de 30 ans, l’asbl Action et Recherche culturelles, sous ses différentes formes, s’est mobilisée pour la défense des droits culturels au sens large, à Bruxelles et en Wallonie. Active dans le secteur de l’éducation permanente, l’ARC, est restée fidèle à son engagement initial : favoriser et visibiliser les processus et démarches visant l’analyse critique de la société, la stimulation d’initiatives démocratiques et collectives, le développement de la citoyenneté active et l’exercice des droits civils, politiques, sociaux, économiques, culturels et environnementaux dans une perspective d’émancipation individuelle et collective des publics, en privilégiant la participation active des publics visés et l’expression culturelle.
J’ai le grand bonheur de reprendre la direction de cette asbl au sein d’une équipe passionnée et passionnante, qui se nourrit de l’état du monde et de ses propres interrogations. Un collectif multiforme et organique qui s’interroge en permanence sur ses missions et les besoins de ses publics.
Dans tous ses domaines d’action, l’ARC fait indubitablement preuve d’analyse critique tout en proposant des espaces de reconnexion, à soi, à l’autre, à la société. Ces espaces sont physiques ou mentaux car notre asbl, comme son nom l’indique se déploie dans le champ de l’action et de la recherche. Nous aurons l’occasion en 2025 de faire mieux connaitre les travaux de l’équipe de chercheurs diffusés dans la revue Permanences critiques mais aussi d’interpeller le grand public et le politique dans le cadre de notre nouvelle campagne de plaidoyer inspirée par le travail de terrain des animateurs-trices socio-culturel-s. Cette année, nous vous inviterons à réfléchir avec nous sur l’économie du don, la gratuité et plus spécifiquement sur la place du vêtement, bien essentiel de première nécessité.
Dans le cadre des nombreuses activités d’éducation permanente mises en œuvre, nous sommes aussi très heureux·ses d’être partenaires du Syndicat des immenses et de DoucheFLUX dans sa lutte contre le sans chez-soirisme. C’est pourquoi nous sommes activement associés à l’Immense festival qui se déroule au mois de mars à Bruxelles. Le 19 mars, soyez donc nombreux-ses à nous retrouver à la Bellone pour une séance du 𝗥𝗲𝘁𝗵𝗶𝗻𝗸𝗶𝗻𝗴 𝗣𝗼𝘃𝗲𝗿𝘁𝘆 autour du thème « Les fillescibles sont-elles des TDS ? » avec Daan Bauwens, d’UTSOPI. Un rendez-vous pour comprendre, rencontrer, échanger ouvert à tous et toutes pour se lier, ou se dé-lier.
Perrine LEDAN