Cycle de conférences ARC 2018

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Cycle de conférences ARC 2018 : « Comment résister aujourd’hui ? » : Critiques des évidences de la lutte contre le néolibéralisme

Ce cycle de trois conférences, organisées en partenariat avec le COOP, se donne pour objectif de prendre nos luttes propres comme objet de critique. Chacune des thématiques abordées entend approfondir et déconstruire les évidences charriées par des lieux de mobilisation pourtant cruciaux au sein des luttes contemporaines contre les effets oppressifs du libéralisme. En ce sens, le cycle s’adresse aux personnes qui estiment que la critique et l’engagement sociaux et politiques doivent être questionnés au même titre que le système ou les structures auxquels ils s’opposent.

Dans les différentes formes de résistance aux effets du capitalisme néolibéral que nous observons aujourd’hui, les options que représentent l’économie circulaire, l’usage et la promotion du corps, la convergence des luttes de gauche sont toutes porteuses d’ambivalences importantes. Chaque conférence et chaque débat sera l’occasion de discuter des ambiguïtés propres à ces trois terrains où les résistances d’aujourd’hui s’organisent.

Ci-dessous le détail des thématiques abordées lors de ce cycle.

25 octobre 2018
Conférence n° 1
Déconstruisons l’économie circulaire.

Intervenante pressentie : Marine SPOR, chercheuse à l’ULB (Laboratoire SACHA/Bourse Innoviris) sur les pratiques de consommation dans l’économie circulaire en Région Bruxelles-Capitale.

Thématique : L’économie circulaire est aujourd’hui au centre de toutes les réflexions sur les alternatives à la production industrielle classique. Depuis les start-upeurs jusqu’aux consommateurs en passant par les pouvoirs publics, il semble que cette nouvelle façon de penser la production génère un intérêt de plus en plus marqué. Mais sait-on finalement de quoi nous parlons ? L’économie circulaire est-elle écologique ? Est-ce une économie de la croissance ou de la décroissance ? Est-elle liée à une production plus locale ? Plus éthique ? Que peut bien signifier « consommer » en économie circulaire ? Qui en sont les acteurs clés ?

Écouter l'enregistrement de la conférence

25 octobre 2018
22 novembre 2018
Conférence n° 2
Le néolibéralisme, une oppression des corps ?

Intervenant : Nicolas MARION, chargé de recherches à l'ARC.

Thématique : Quand on pense aux effets délétères du néolibéralisme, l’attention se porte en général sur l’organisation du travail ou la perte de pouvoir des travailleurs.

Nous avons voulu aborder cette question sur le lieu le plus intime où l’oppression se produit également, le corps même des individus. Depuis l’invention du travail à la chaine , le corps est au centre de la mécanique capitaliste sans pour autant être identifié comme un enjeu de résistance.

Des travailleurs (toutes catégories confondues) aux grands précaires (SDF, réfugiés, etc.), la société marchande et néolibérale exige des corps qu’ils soient productifs. Entre l’employé en « bonne santé » capable d’assurer les heures supplémentaires et le rythme de l’entreprise, le chômeur dont on contrôle l’activité, la consommation et le sommeil, les malades du travail sans cesse responsabilisés et les précaires amenés à exposer leurs corps pour attirer l’attention, comment penser le rapport au corps et à son oppression ? Y a-t-il aujourd’hui une lutte émancipatoire à mener qui parte du problème du corps ? Quel sens peut avoir le travail social et associatif par rapport à ces problématiques ? Qu’est-ce que cela peut nous dire des logiques globales du capitalisme aujourd’hui ?

22 novembre 2018
13 décembre 2018
Conférence n° 3
Par delà la mélancolie de gauche, l’éducation permanente ?

Intervenant : Gabor TVERDOTA

Thématique : Il n’est pas usurpé de constater que les objets fondamentaux de la gauche classique sont aujourd’hui devenus flous ou fuyants : la gauche est-elle encore prolétarienne ? Est-elle toujours syndicale ? Se fonde-t-elle encore sur la dynamique de la lutte des classes ? Enfin, est-elle toujours révolutionnaire ? Ce délitement des motifs classiques de la lutte contre le capitalisme a pu et peut encore enfermer la gauche dans une certaine mélancolie à l’égard d’un passé dont elle ne peut ni à proprement parler hériter, ni, non plus, se passer. Comment l’éducation permanente se situe-t-elle dans ce cadre? Peut-elle être le lieu d’une redéfinition des jalons fondamentaux de la gauche, ou est-elle plutôt le symptôme de son incapacité à dépasser cette mélancolie ?

Écouter l'enregistrement de la conférence

13 décembre 2018
Un cycle organisé en partenariat avec