Essentiel – Réflexion citoyenne

Essentiel

Dès le début de la crise sanitaire, les travailleur.euse.s ont été rangé.e.s dans deux catégories : les métiers essentiels et les autres. Dans les métiers essentiels ont été rangés ceux et celles qui ne pouvaient pas s’arrêter en confinement (les soignant.e.s, les éboueur.euse.s, les employé.e.s de grandes surfaces…)

Ce n’est pas pour autant que ces travailleur.euse.s ont vu leurs conditions de travail s’améliorer, ni leurs revenus d’ailleurs. Durant des mois, certain.e.s ont même dû s’exposer au coronavirus (et à une surcharge de travail colossale) faute de moyens de se protéger.

De nombreuses personnes se posent des questions quant à cette liste. S’il est évident que certains métiers sont essentiels à notre survie, décider par exemple que la grande distribution est vitale et pas les petits commerces est un choix de société qu’il convient d’interroger.

Enfin, de nombreux travailleur.euse.s repris ou non dans la liste des métiers essentiels s’interrogent : mon métier est-il essentiel ? Pourquoi mon métier n’est-il pas considéré comme essentiel ? Pourquoi mon métier est-il considéré comme essentiel ? Pourquoi pas celui-là ?

Toutes ces questions légitimes nous ont amenés à nous interroger à notre tour : qu’est-ce qu’on entend par « essentiel » ? Sommes-nous d’accord avec la définition qui ressort des listes officielles ? Quelles sont les réalités de terrain de ceux et celles qui exercent un métier officiellement défini comme essentiel ? Quelles sont celles des gens qui, hors cette liste, se retrouvent sans revenus ? Quelle reconnaissance cette « essentialité » mérite-t-elle ? Quelle est-elle dans les faits ?

Qu’est-ce que l’essentialité telle que définie par nos pouvoirs publics nous dit des valeurs qu’ils véhiculent ? Y adhérons-nous ? Que pouvons-nous faire en tant que citoyen.ne.s pour changer les donnes ? Pour exiger des conditions de travail suffisantes pour exercer un métier, a fortiori reconnu comme essentiel ? Pour faire reconnaître certains domaines comme essentiels, même si notre santé physique n’en dépend pas directement ?

Toutes ces questions, nous avons décidé de nous les poser avec tous celles et ceux qui le souhaitent, qu’ils exercent ou non un métier, que ce dernier soit défini comme essentiel ou non.

Pour ce faire, nous avons lancé :

Nous récoltons des témoignages, nous lançons des débats, nous envisageons diverses actions pour réfléchir ensemble et, qui sait, porter le fruit de ces réflexions dans l’espace public et politique.

Bienvenue à tou.te.s. Si vous souhaitez être tenu.e au courant de l’évolution de ce processus, si vous souhaitez témoigner, nous soumettre un texte, nous inviter à vous rencontrer (virtuellement ou non), nous suggérer des pistes de réflexion et des idées d’actions, n’hésitez pas à nous contacter sur evenement@arc-culture.be.